Principe pédagogique fédérateur du Bujinkan

Extrait du site du Bujinkan île de France

Le Bujinkan est une école d’arts martiaux japonais créée par Masaaki Hatsumi pour promouvoir l’enseignement du Ninjutsu au Japon et dans le monde.  Le Bujinkan regroupe 9 écoles anciennes de Ninjutsu et de Bujutsu et les enseigne dans un programme commun le :

Ten Chi Jin Ryaku no Maki.

Arrivé à la ceinture noire, l’élève apprend les techniques de chacune des écoles et le maniement avancé des armes qui les composent. Le mot Bujinkan signifie littéralement « la maison (Kan) du Dieu de la Guerre (Bujin) ». Mais c’est aussi un rappel du nom donné par les Chinois à Takamatsu Sensei qui l’avaient surnommé Wu Sen (prononciation chinoise de Bujin) grâce à son excellence au combat. Enfin, au Japon on appelle « Bujin » un Etre Humain vrai, quelqu’un de spirituellement avancé. Pour pouvoir enseigner plus facilement les arts martiaux du Bujinkan, on utilise le Ten Chi Jin Ryaku no Maki.

Le Ten Chi Jin Ryaku no Maki est un tronc commun aux 9 écoles permettant aux élèves d’appréhender la complexité des différents systèmes d’une manière simple et plus adaptée à notre mentalité occidentale.

Ce programme technique créé par Hatsumi Sensei dans les années 70, emprunte ses bases aux différentes écoles du Bujinkan et donne ainsi accès à la totalité des écoles. Néanmoins, avant que de pouvoir comprendre l’ensemble des techniques de ce programme, le pratiquant est invité à travailler intensément les cinq modules fondamentaux qui sont d’un accès relativement plus simple.

Ces fondamentaux ou bases se composent de : Kamae (postures), Ukemi (chutes et roulades), Uke Nagashi (blocages), Sanshin no Kata (les 5 éléments), Kihon Happô (les 8 enchaînements de base).

La compréhension correcte de ces 5 modules est suffisante pour aborder l’étude de toutes les autres techniques du Bujinkan.

Les Kamae enseignent l’attitude corporelle et mentale correcte. Elles servent à construire le corps et permettent de développer le mouvement et la fluidité. Les Ukemi nous apprennent à nous recevoir dans toutes les chutes et nous préparent à tous les types de roulades. N’oublions pas que le verbe Ukeru veut dire (se) recevoir. Les Uke Nagashi permettent de « recevoir » les attaques de Uke. Globalement, on peut établir 5 types de Uke Nagashi : Absorber, Bloquer, Contrer, Dévier, Eviter. Ces cinq façons de « recevoir » (Uke) de façon adaptée (Nagashi) sont applicables dans toutes les situations.

Le Sanshin no Kata ou Gogyô no Kata nous enseigne à nous déplacer en prenant en compte les 5 éléments japonais : Chi, Sui, Ka, Fû, Kû ou Terre, Eau, Feu, Air et Vide. Les Kihon Happô nous apprennent à attaquer et à nous défendre dans 8 situations basiques, 3 sur attaque de poing (Sanpô no Kata) et 5 sur saisie de la manche ou du revers (Gohô no Kata). La maîtrise de ces 5 modules donne un accès plus facile au Ten Chi Jin puis aux écoles.

Le Nin-Jutsu

Extrait du site de la commission nationale sportive de Ninjutsu FFST

Qu’est-ce que le Ninjutsu ?

Le NIN JUTSU est un Art Martial Japonais ancien (XI Siècle), qui utilise la force naturelle et la dynamique du mouvement. Il requiert une attitude physique et mentale correcte afin d’obtenir une efficacité maximum. Il comporte dans son apprentissage des principes de stratégie, de tactiques et des techniques héritées des époques guerrières du Japon féodal.

    Ces différents domaines se nomment les Bugei Juhappan :

  • Jujutsu / Kenpo (techniques à mains nues)
  • Kenjutsu (techniques de sabre)
  • Iaijutsu / Battojutsu (techniques de dégainé et de coupe)
  • Kusari Fundojutsu (techniques de chaines)
  • Kusarigamajutsu (techniques de Kusarigama( faucille avec chaine lestée)
  • Bojutsu (techniques de bâtons)
  • Sojutsu (techniques de lance)
  • Naginatajutsu (techniques de hallebarde)
  • Suiren (techniques aquatique)
  • Bajutsu (techniques d’équitation)
  • Kishajutsu (Tir à l’arc à cheval)
  • Jojutsu (techniques de Jô (bâton de 127cm)
  • Kyujutsu (Tir à l’arc)
  • Yoroi Kumiuchi (combat en armure)
  • Hojojutsu (techniques à la corde et méthodes d’entraves)
  • Juttejutsu (techniques de Jutte)
  • Hojutsu (techniques aux armes à feu et explosifs)
  • Shurikenjutsu (armes de jets)

Le Taijutsu comprend dans son apprentissage les coups, clés, projections, étranglements, les chutes et réceptions, sauts ainsi que l’escalade et les techniques spécifiques de marches et de courses.

Les techniques de Taijutsu font travailler le corps et l’esprit de façon naturelle. Elles utilisent la biomécanique et les lois de la physique (gravité, levier, etc.).

Le but est d’obtenir une efficacité maximum à main nues ou avec armes L’apprentissage des bases permet d’acquérir une meilleure connaissance de ses capacités physiques et mentales.

En Taijutsu, les techniques peuvent se compter par milliers grâce aux variantes, le principe directeur est l’adaptation à la situation.

Dans le cadre du NIN-JUTSU, les principes du Taijutsu servent également de base à l’étude des armes. Les pratiquants utilisent exactement les mêmes gestes adaptés aux caractéristiques des différentes armes utilisées.

Aujourd’hui, le Ninjutsu existe encore au sein de quelques écoles dans le monde, la plus connue est le Bujinkan.

Qu’est-ce que le Bujinkan?

Extrait du site de la comission nationale sportive de Ninjustu de la FFST

Le Bujinkan (La maison du guerrier divin), est une organisation d’arts martiaux fondée en 1972 et dirigée par soke Masaaki Hatsumi, élève direct de Takamatsu Toshitsugu. Le dojo principal du Bujinkan se trouve au Japon, à Noda dans la périphérie de Tokyo. Il existe des dojos représentant le Bujinkan partout dans le monde.

Le Bujinkan Dojo enseigne et transmet le Bujinkan Budo Taijutsu, Ninpo Taijutsu ou Ninjutsu sous ces dénominations, il s’agit en fait d’une compilation de neuf familles d’arts martiaux nommée ryuha. Ces 9 écoles japonaises de combat, 6 de samurai (Jû Jutsu) et 3 de Ninjutsu sont les suivantes :

  • Togakure Ryû Ninjutsu
  • Kukishinden Ryû Happô Hikenjutsu
  • Gyokko Ryû Kosshijutsu
  • Shinden Fudô Ryû Dakentaijutsu
  • Koto Ryû Koppôjutsu
  • Gikan Ryû Koppôjutsu
  • Takagi Yôshin Ryû Jûkentaijutsu
  • Kumogakure Ryû Ninpô
  • Gyokushin Ryû Ninpô

Comme par le passé, ces écoles comprennent toutes les techniques de combat à mains nues et avec armes.

  • Tantô Jutsu (couteau)
  • Jutte Jutsu (bloqueur de sabre)
  • Manriki Jutsu (chaîne)
  • Tessen Jutsu (éventail)
  • Hanbô Jutsu (bâton 1m)
  • Wakizashi Jutsu (sabre court)
  • Katana Jutsu (sabre)
  • Tachi Jutsu (sabre long)
  • Jo Jutsu (bâton 1,5m)
  • Bô Jutsu (bâton long)
  • Yari Jutsu (lance)
  • Naginata Jutsu (hallebarde)
  • Shuriken (armes de jet)

Hatsumi Masaaki est né le 2 décembre 1931 au Japon, il vit et enseigne à Noda, près de Tokyo, dans la préfecture de Chiba. Il est le fondateur et actuel Sôke du Bujinkan, organisation regroupant les 9 écoles dont il est l’héritier. Diplômé de l’université de Meiji, spécialité études théâtrales, Hatsumi Sensei est aussi chiropracteur et kinésithérapeute. Il commence le Budô à l’âge de dix ans, aujourd’hui il est gradé en Judô, Karate Shitô-Ryû, Aïkijutsu et Kendô. En 1957 il devient l’élève de Takamatsu Toshitsugu, précédent Sôke des 9 écoles, considéré comme le seul vrai ninja vivant des ères Meiji, Taishô et Shôwa, jusqu’à sa mort en 1972 à l’âge de 85 ans.